Et maintenant? la redevance va passer à 365 CHF par an. Les entreprises vont être taxées, même celles qui ne touchent pas à la radio/TV et dont les employés paient déjà la taxe au privé. Le grand succès du "NON" à plus de 71% pourrait être interprété comme un attachement à la SSR d'aujourd'hui. Et bien pas forcément: il s'agit du refus de voir le service public disparaître, ce n'est pas la même chose. Il faut trouver les 100 millions d'économies promis durant la campagne et optimaliser les coûts.
Tous les Suisses sont attachés aux émissions de service public mais cela ne signifie pas que la SSR doive trop dépenser pour tout. Une autre question: nous savons que des stations de radio DAB+ comme NetPlus Radio et Radio FR Music diffusent de la musique non-stop. Dans ces conditions, a-t-on besoin d'un "Swiss Pop" payé par la redevance? Idem pour pour plusieurs des 17 radios de la SSR! On peut se demander si 2 ou 3 radios publiques par région (en plus des stations locales aussi aidées par la redevance) ne seraient pas suffisantes, le reste passant en mains privées. Si demain une sorte de "Radio Nostalgie Suisse" prenait la place d'Option Musique, serait-ce une perte ou un économie?
La redevance ne serait-elle pas mieux utilisée en soutenant l'information, y compris l'ATS, plutôt que de financer des radio juke-box? Toutes ces réponses appartiennent au peuple et à la politique. Le débat "No Billag" n'a apporté que très peu de réponses puisque la question était de couper tout financement public, ce qui était effectivement extrême. Allons maintenant dans le détail, déterminons ce qui est essentiel, important, moins important et superflus. Revoyons la complémentarité SSR-médias privés.
Une dernière question mérite aussi un débat: nous savons que plusieurs chaînes TV françaises (comme TF1, M6, RTL9, BFM et plusieurs autres) diffusent de la publicité à destination de la Suisse alors même qu'aucun programme n'est élaboré en Suisse pour les Suisses, pas même un dérochage d'informations locales. Dans ces conditions, on peut se poser beaucoup de questions sur le bien-fondé de cette façon de faire qui absorbe beaucoup de publicité sans en faire bénéficier le moindre journaliste et le moindre animateur en Suisse. Et si on lançait une initiative pour interdire la publicité suisse sur des médias qui n'apportent rien de spécifique à la Suisse?
Tout est à faire, tout est à revoir, sans précipitation mais avec détermination!
Auteur du sujet
